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Collecte de déchets dangereux

Tout savoir sur la collecte des déchets industriels dangereux

La collecte des déchets industriels spéciaux, activité complexe à plusieurs titres est un métier de « professionnels » assuré par de nombreuses entreprises du secteur de la collecte des déchets liquides.

Le SMI2D regroupe quelque 290 adhérents qui se sont ENGAGES sur chacun des points évoqués précédemment. Chaque adhérent doit en toute circonstance faire preuve de son professionnalisme au service d’une activité spécifique.

Le collecteur, plaque tournante dans la filière de l’élimination des déchets industriels spéciaux, mène en effet une action commerciale spécifique, emploie un personnel qualifié, met en œuvre des matériels sophistiqués, respecte une procédure d’enlèvement rigoureuse.

Une réglementation très stricte

Doté d’un certificat d’agrément et conformément à « l’arrêté ADR » concernant la réglementation pour le transport des matières dangereuses sur route, les véhicules de collecte sont équipés de groupes autonomes de pompages, d’équipement de sécurité, de protection anti-encastrement etc… bref, d’un ensemble de dispositifs réglementaires prévus dès la conception du véhicule et qui sont indispensables à la délivrance du certificat d’agrément. Sans dresser une liste exhaustive des caractéristiques spécifiques des matériels mis en œuvre, on peut citer : citerne fonctionnant sous vide (pompes à palettes ou anneau liquide), emploi de tôles épaisses, protection des dispositifs de remplissage, … autant d’éléments visant à obtenir une sécurité maximum.

Ces véhicules font l’objet d’un double contrôle annuel : le passage aux mines et le contrôle des prescriptions de l’ADR et d’une visite complète tous les 3 ans : contrôle APAVE, inspection de l’état intérieur des citernes, des soudures, des épaisseurs…

Des garanties exemplaires de traçabilité

Chaque enlèvement donne lieu à l’établissement d’un bordereau de suivi de déchets dangereux dématérialisé, véritable carte d’identité du déchet : d’où vient il ? Qui est-il? Où va-t-il et avec qui ?

Ce bordereau regroupe donc l’ensemble des informations relatives à l’enlèvement. A lui seul, il permet de suivre le déchet depuis le producteur jusqu’au centre de traitement qui procédera à l’élimination.

Chaque collecteur est soumis à l’autosurveillance en matière de déchets industriels et tenu de fournir trimestriellement à la DREAL un bordereau récapitulatif de l’ensemble des opérations de collecte effectuées.

Cette procédure complexe, exigeante pour l’entreprise et pour son personnel, permet d’assurer la transparence des circuits d’élimination des déchets : du producteur au centre, en passant par le maillon indispensable qu’est le collecteur, tout concours à la réalisation d’une prestation de SERVICE FIABLE ET SERIEUSE, la vérification de la concordance des informations fournies par le producteur, le collecteur et le centre de traitement attestant de la réalité de ces deux qualificatifs.

Collecteurs de déchets spéciaux, nous ne dirons jamais assez combien nous sommes opposés à la banalisation de notre métier. Nous sommes résolument du côté de ceux qui protègent l’environnement. Tout ce qui sera entrepris en ce sens par les différents partenaires de la « chaîne déchets » recevra un accueil enthousiaste de la part des collecteurs ; l’enthousiasme n’excluant pas le sens critique.

La charte rinçage des citernes de collecte de déchets dangereux liquides et pompables

La charte d’engagement pour le rinçage des citernes de collecte de déchets dangereux liquides et pompables, publiée en 2010, a été actualisée par le SMI2D, le SYVED et le SYPRED et signée le 27 septembre.

Les opérations de curage des citernes à déchets contenant des sédiments y ont été ajouté ainsi que la mention du rinçage sur le BSD dématérialisé de la démarche Trackdéchets et pour le collecteur de déchets, l’objectif de la charte rinçage est de permettre que chaque citerne sorte d’un centre de traitement, vide et rincée.

Si l’opération de rinçage/curage n’est pas possible (incompatibilité du déchet à l’eau, filière directe …), cette impossibilité sera précisée en amont sur l’acceptation préalable. Le collecteur de déchets se rapprochera alors du producteur de déchets pour examiner comment procéder au rinçage/curage de la citerne.

Les déchets pâteux ne peuvent être acceptés que par des centres de traitement disposant des installations pour les traiter. Dans le cas de déchets contenant des sédiments, lorsque le centre de traitement n’a pas d’équipements pour effectuer le curage de la citerne, un refus partiel pourra être constaté et notifié sur le BSD dématérialisé, le collecteur de déchets pourra alors se retourner vers le producteur pour la prise en charge de ces déchets résiduels.

La charte d’engagement décrit également les équipements nécessaires pour le rinçage et le curage et devant équiper les centres de traitement.

Cette nouvelle charte est donc un pas en avant vers une responsabilisation plus importante de tous les acteurs du déchet, le producteur, le collecteur et le centre de traitement.